Enfin le printemps cri@#* !!!


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Mes amis, mes amours,

Je dois vous raconter ma dernière aventure reliée à une résonnance magnétique effectuée dimanche soir.

On m’appelle ce vendredi pour me dire que j’ai une résonnance magnétique dimanche à 21 h 45 ! Okéééé… Ils nous font attendre des mois, mais quand ils sont prêts, vous avez intérêt à l’être aussi !


La chambre des tortures

Me basant sur ma dernière expérience dans la dite machine à imagerie, je me rends immédiatement à la pharmacie pour acheter des Ativan, 3 pour être plus précise. En vieillissant, je suis devenue démesurément claustrophobe ! Je ne fais que regarder quelqu’un se glisser entre les murs étroits d’une caverne et je dois changer de poste dû à l’hyperventilation. Oui, c’est à ce point là ! 

Il y a 20 ans, lorsque j’ai été inséré dans la cavité de l’appareil, je n’avais que mes voyages et ma liste de courses à faire en tête. Lorsque j’y suis retourné il y a cinq ans, je fis une crise d’apoplexie dès que la table se mit à bouger ! Battements de cœur assez puissants pour que je sois certaine que mon cœur allait éclater et que j’allais mourir dans une jaquette d’hôpital, le cul à l’air ! On fit glisser la table de toute urgence pour me sortir de là et me donner une Ativan pour que je me calme le pompon.  Une demi-heure plus tard, un peu dans les vapes, on m’aide à m’allonger sur la table de torture et on appuie le plus vite possible sur le piton ! Je suis assez dans l’abrutissement pour ne pas réaliser ce qui se passe pendant 25 minutes…

Nous sommes maintenant dimanche soir, 17 mars 2019, dans la salle d’attente. 
Il est 21 h 45. J’ai pris une Ativan à 21 h pour m’assurer d’être dans les vapes lorsque je serai sur la table de l’enfer. Je lis un roman et soudainement, l’image de l’appareil me vient à l’esprit et mon cœur se met à battre rapidement et fortement. Merde ! L’ Ativan ne fait pas encore effet ! On m’appelle à 21 h 55. Je me déshabille et je suis encore une fois vêtue d’une jaquette d’hôpital, le cul à l’air ! 

« Avez-vous déjà subi un examen par résonnance magnétique ? »

J’aime beaucoup le mot « subir » que l’infirmière utilise pour décrire ce que j’ai vécu dans le passé ! Je trouve ce terme très à propos !

« Oui, je l’ai déjà « subi » ! Et cela n’a pas très bien été. C’est pour cette raison que j’ai pris une Ativan à 21 h. »

« Parfait, donc tout va bien aller ! »

« Je l’espère ! », je lui réponds d’un ton très sceptique.

L’infirmière ouvre les grandes portes de la chambre des tortures et je m’avance tranquillement, cul à l’air toujours. Elle me remet des bouchons pour les oreilles afin d’atténuer le bruit intimidant de la machine, elle me met un beau casque de douche bleu sur la tête, un casque qui ressemble étrangement aux plastiques bleus qu’on nous demande de mettre par-dessus nos bottes lorsqu’on entre dans la salle d’attente des bureaux de médecins… Elle me demande de m’allonger sur la table et me met un casque d’écoute pour qu’elle puisse me parler tout au long de l’imagerie… Mon cœur se met encore une fois à battre à vive allure. Elle place ensuite un accoutrement au-dessus de mon visage, qui est en fait la caméra nécessaire à l’imagerie de ma tête. 



Le casque ressemble à celui-ci sauf que le mien avait une plus petite ouverture à l’avant.

Dès que j’entends le bruit des attaches qui se ferment et donc, qui m’emprisonnent, je refais une crise d’apoplexie ! J’hyper ventile, mon cœur est sur le point d’éclater tellement il bat fort, j’en ai des douleurs à la poitrine. Ça y est, je vais mourir le cul à l’air ! Je prends l’infirmière par le bras et je lui supplie de me sortir de ce carcan au plus vite et de faire passer le prochain patient pendant que je gobe une autre Ativan ! À me voir aller, elle exécute immédiatement ma demande.

Une demi-heure plus tard, 2 Ativan dans le corps, je ne me sens pas vraiment drogué… M’a-t-on donné des placébos à la pharmacie ? Les cr@&* ! J’arrive encore à lire mon roman et dès que je pense au carcan, mon cœur repart de plus belle. Maudit !

Je vois le patient sortir de la salle de torture et je sais très bien ce qui m’attend…

L’infirmière vient me chercher et on recommence le même manège. Et encore une fois, ma claustrophobie prend le contrôle dès qu’elle installe le casque. Je prends de grandes respirations et j’essaie de me calmer, sans succès. Elle me propose quelque chose : faisons en premier l’imagerie de votre cou pour laquelle le casque n’est pas nécessaire. De plus, je vais mettre un masque sur vos yeux pour vous aider à relaxer. Yé ! Bravo pour cette initiative ! Je glisse dans la gueule du loup sans problème, je suis même de bonne humeur ! Une p’tite toune avec ça ? Je prends quand même de grandes respirations, mais au rythme des bruits de la machine !  Quinze minutes passent comme un charme, mais dès que la table me régurgite, je sais ce qui m’attend... 

Cependant, ayant eu 15 minutes de relaxation et un battement de cœur sous contrôle, l’infirmière, sans enlever le masque qui cache toute horreur autour de moi, met le casque en place, ferme les attaches et pèse sur le piton au plus sacrant ! Sachant que je n’y serais que pour 10 minutes, je fais une femme de moi et je contrôle du mieux que je peux mon corps. Je suis dans le tunnel de l’enfer pour quelques minutes seulement, ce qui me semble beaucoup trop long, et la table ressort pour entrer à nouveau. Encore une fois, après quelques longues minutes, la table ressort.

« Est-ce déjà terminé ? » je dis avec grand soulagement.

« Non, non, je ne fais que des ajustements. »

CR@#* DE TAB$@$%?&* !!!! Je dois entrer à nouveau dans les abimes ! Ça ne finit plus cette histoire !

Je prends maintenant des respirations tellement fortes pour essayer de me contrôler, que l’infirmière croit que je ronfle ! J’pense pas non !

Ce fut les 10 minutes les plus longues de ma vie ! Lorsque le bruit de la machine cessa, l’infirmière me dit dans les écouteurs qu’elle arrive. Cependant, elle n’arrive pas assez vite à mon goût et je commence à m’énerver, pas une bonne chose, car je suis toujours emprisonnée dans les entrailles du purgatoire ! Miracle, la table bouge. Je descends rapidement et je prends l’infirmière dans mes bras.

« J’ai survécu grâce à vous ! »

« Pas de problème, j’aime ça faire ça. »

Quoi, me faire souffrir ou me sauver ? Probablement les deux !

La prochaine fois, je veux une dose de médicaments assez forte pour assommer un cheval, point à la ligne, car je suis sortie de l’hôpital sans étourdissement, sans fatigue ni désorientation… J’étais en pleine forme malgré 2 Ativan ! 

Conclusion, je suis une énigme, un mystère médical, je vais définitivement donner mon corps à la science…

Une chose est certain, c'est que cette aventure a mis fin à l'hiver, car pour la première fois cette année, j'ai pu m'assoir sur mon balcon !

Toujours la neige...

Mais des allures de printemps!



Je vous aime et je suis heureuse d’être toujours vivante, le cul caché !


Diane

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