Fruits de mer et choix de carrière



Mes amis, mes amours,

Aujourd’hui, je commence ma journée à 13 h. La dolce vita. Au restaurant Chez Black, je choisis des fruits de mer sautés avec ail et huile d’olive, mais avant j’aimerais encore une fois manger la mini-pizza aux tomates-cerises, la même qu’hier soir. J’attends Pepe pour lui donner mon choix et je le vois arriver avec, eh oui, une petite pizza aux tomates-cerises ! Me croyez-vous maintenant qu’ils me connaissent bien ! 

Si simple et si délicieux !

Après avoir dégusté ma pizza en me léchant les doigts, je reçois mon bol de fruits de mer. Comment vous décrire ce pur délice… Le bol est rempli de palourdes, de clams et de moules et la sauce au fond du bol est composée du jus de cuisson des mollusques, d’ail et d’huile d’olive. C’est tout. Un panier de pain frais italien est déposé sur la table comme accompagnement. En prenant chaque coquillage entre mes doigts pour en extraire la chair avec mes dents, je goûte la mer, puis je trempe un morceau de pain dans la sauce et je ne peux que fermer mes yeux de plaisir. Honnêtement, je pense que je suis née pour vivre ici et manger ce plat tous les jours. 



Ça y est ! J’ai trouvé mon but dans la vie : manger des mollusques et pendant que j’y suis, accueillir les capitaines de bateaux en uniforme qui visitent Positano pour la journée et vous en parler sur mon blogue. C’est mon nouveau choix de carrière : la dégustation de fruits de mer, l’accueil de marins en uniforme et l’écriture. Quelqu’un doit se sacrifier pour faire ce travail ingrat !

Je dois mentionner quelque chose à propos des gens qui visitent Positano. Je ne parle pas des touristes qui seulement par leur accoutrement s’affichent clairement comme étant des touristes, mais bien d’un autre spécimen : les enfants de nouveaux riches arrivant en yacht ou limousine de Capri, Ravello, Amalfi et même Naples pour être vu dans la belle ville de Positano. Ce spécimen comporte les caractéristiques suivantes : beau, mince, bronzé, bien toiletté, parfaitement coiffé, maquillé et vêtu de vêtements des couturiers les plus en vogue. Je prends toujours plaisir à observer ce spécimen déambuler sur la promenade en s'assurant qu’on le remarque et qui prend même le temps de poser pour épater la galerie. Je dois avouer que je n’envie pas du tout de ce spécimen, car il est peut-être très beau, mais n’est pas choyé par la grosseur ni l'efficacité de sa cervelle. Je ne peux qu'envier les magnifiques chaussures ! Je n’ai peut-être plus une taille de guêpe, mes fesses ne reprendront plus jamais la forme qu'elles avaient à mes 20 ans, mes bras flasques ne tiendront plus jamais en place comme à 16 ans, mais je trouve réconfortant de savoir que je serais saisissante dans ces fuck-me shoes !

J’ai remarqué beaucoup de changement à Positano. Je crois bien qu’ils ont élu un nouveau maire, car la ville n’a jamais été si vivante si tôt dans la saison :

-        Les rues, que dis-je, la rue principale est beaucoup plus étroite, ce que je pensais inimaginable dans le passé, car le stationnement de Vespas est maintenant permis à beaucoup plus d’endroits causant un trafic d’enfer ;




-        Tous les kiosques de tour de bateaux sont montés et prêts ;



-        Un des petits kiosques sur le quai vendant des glaces et des boissons gazeuses durant le jour est converti en petit bar avec musique en fin de soirée ;




-        La discothèque Music on the Rocks, construite dans le roc, est ouverte tous les soirs et non seulement le vendredi et ce à partir de 23 h 30 et non minuit ;




-        Un guichet automatique a été installé sur la promenade entre la basilique et la plage. Il est maintenant possible d’aller à la confesse, puis commettre d’autres péchés après avoir retiré une pile d’argent du guichet automatique ;




-        Je vois beaucoup moins d’animaux laissés à eux-mêmes faisant leurs besoins partout, ce qui expliquerait l’adoption de Giovanni.



C'est une nouvelle journée et je cède à la nostalgie du passé en retournant à mes boutiques préférées pour acheter chaussures et poterie et pour dire bonjour à mes amis que je côtoyais chaque jour pendant mon séjour de trois mois. 

Je dîne au restaurant La Cambusa pour déguster des fruits de mer encore une fois. Je dois faire attention pour ne pas faire une surdose comme la dernière fois ! Cependant pas de danger de surdose d’Apérol Spritz !

Une autre soirée au restaurant de l’hôtel et je savoure un délicieux carpaccio de Bresaola avec roquette et parmesan suivi d’un carré d’agneau avec pommes de terre nouvelles et petits pois. Je termine avec un autre sein. Délicieux ! 





En voyage, je suis toujours étonnée de voir comment les touristes se comportent. Un couple près de moi se prend par la main, baisse la tête et prie avant de manger. Je ne juge pas du tout, c’est seulement quelque chose de très inhabituel pour moi. Je m’étonne lorsque je vois des femmes lécher leurs couteaux avec acharnement pendant le repas. Là je juge ! Arrêtez, femmes de Cro-Magnon ! Je m’étonne encore des hommes qui viennent manger le soir à la salle à manger, et non au casse-croûte, vêtus de gougounes, bermuda et casquette. Là, je juge encore ! Ils me coupent l’appétit avec leurs orteils poilus et leurs ongles d’orteils dégueux ! J’exige le retour du code vestimentaire dans les salles à manger ! Bon, ma montée de lait est passée…

Je me lève avec un mal de gorge. J’en connais un qui m’a refilé son rhume ! Je me gargarise avec de l’eau chaude salée en espérant ne pas trop souffrir plus tard. Désolée à l’avance à tous les passagers que je risque de contaminer dans l’avion samedi matin !

Dernière journée à Positano et il fait un temps merveilleux ! Soleil, soleil et soleil ! Je profite des doux rayons de chaleur, je relaxe, j'accepte volontiers d'être contaminé à nouveau par le même coupable, je continue de me gargariser, je bois un Apérol Spritz, puis un autre, je mange du homard et des pâtes et même malade, je suis la plus heureuse au monde.





 



Diane xxx...