Il y a de l'espoir!


I miei amici, I miei amori,

Mon dernier blogue date d'une semaine exactement. Voici les nouvelles de cette semaine.

Vous vous souvenez que vendredi dernier était la première journée de beau temps après quatre jours de pluie. Alors j'étais bien contente d'en profiter. J'espérais bien que ce beau temps resterait parmi nous pour les jours à suivre...

Samedi matin, à mon réveil, j'ouvre mes yeux après un long sommeil et qu'est ce que je vois ?



Dimanche matin...


Cependant, dimanche en fin de journée, un éclaircit ! Je me mets toute belle, car c'est Pâques et je vais souper Chez Black. Il est 18 h 30. Pour faire changement, je m'assois dans une autre section du restaurant, question de faire changement. 

Au menu :

Antipasto : Moules et palourdes marinières et un verre de vin blanc
Primo : Spaghetti al pesto et un autre verre de vin blanc
Digestivo : Limoncello

Je rigole avec les serveurs et je parle avec des touristes assis derrière moi qui rencontrent pour la première fois Giovanni couché à mes pieds. Ils me demandent si c'est mon chien! Je leur explique alors que Giovanni est la mascotte de la ville et la dame charmée, lui donne des morceaux de son steak à la fourchette. Ah, Giovanni, il l'a l'affaire!

Pepe, le serveur qui me sert lorsque je suis assise dans l'autre section du resto vient me voir et m'offre du chocolat de Pâques en me disant qu'il pense à moi, LUI. Nous rions tous en le voyant blessé du fait que je l'ai abandonné. Il revient quelques minutes plus tard avec un digestif pour me faire regretter mon déplacement et me rappelle comment il me gâte toujours lorsque je suis dans sa section. Il est vrai que Pepe me gâte toujours quand il me sert. J'ai toujours droit à un morceau de tiramisu maison, à un limoncello en fin de repas, à une facture dont un ou deux verres de vin ont été omis. 

En quittant le restaurant, je dis bonsoir à tout le monde. Gianfranco m'aide à mettre mon manteau (j'aimerais bien qu'il m'aide à l'enlever un jour!!!)


Gianfranco

Je vais également voir Pepe avant de partir. Je lui donne la bise pour me faire pardonner et en voyant son sourire, je sais que tout est revenu à la normale.


Lundi matin, à mon réveil, j'ouvre mes yeux après un long sommeil et qu'est ce que je 
vois ?


Il n'y a rien à faire, je crois que je suis en train d'être punie pour quelque chose... Serait-ce parce que je suis venue en Italie pour réaliser mon rêve, soit de vivre longtemps à Positano comme une citoyenne et non une touriste? Un trop gros privilège ? Serait-ce parce que les années passées, j'ai été extrêmement chanceuse lorsque je suis venue en Italie ?

Deux semaines à Positano en 2010, que du beau temps.

Positano 2010
Six semaines à Sorrento en 2011, pluie la nuit, mais que du beau temps le jour.

Sorrento 2011
Trois semaines à Venise en 2012, que du beau temps. Il a seulement plut le matin de mon départ.

Venise 2012

Je crois que les Dieux du plaisir trouvent que j'en ai assez eu.

Pour finir cette journée pluvieuse en beauté, je me prépare des spaghettis bolognaises. Délicieux!

Mardi matin, devinez quoi ?



Heureusement que la ville de Positano est construite sur du rock sinon, il y aurait eu un glissement de terrain il y a belle lurette.

Frustrée et tannée, je me rends quand même au café internet La Brezza qui fait face à la grande plage. Je travaille sur mon livre avec un bon café et un croissant. Cependant, après quelque temps, je ne me sens pas très bien. J'ai mal au ventre, j'ai des drôles de spasmes. Je prends mes affaires et je rentre à la maison. C'est à ce moment que les Dieux du plaisir m'ont vraiment fait chier! Non, je devrais dire qu'ils m'ont vraiment fait vomir.

La sauce bolognaise mangée la veille était une sauce en pot achetée dans une épicerie. Je crois que mon estomac n'a pas du tout apprécié les agents de conservation pour préserver la viande (boeuf et porc). La sauce bolognaise a visité les parois de mon estomac avant de visiter les égouts de Positano. Mardi soir, je ne voulais qu'une bonne soupe Lipton poulet et nouilles avec des biscuits soda Premium Plus. J'aurais payé cher pour avoir Roma me livrer cela à la maison, mais il y a deux problèmes à ce désir. Primo, Lipton ne se rend pas à Positano et Premium Plus non plus. Secondo, il faudrait que je descende les 119 marches pour déverrouiller la barrière pour que Roma puisse effectuer la livraison. Dans mon état, ce n'était pas envisageable. Alors, un dodo à jeun bien apprécié par mon estomac.

Alors, résumons mardi: pluie orageuse, vomissements violents et début de mes règles. C'était vraiment une SUPER BONNE journée!!!

Mercredi matin, devinez quoi ?





Mais, bonne nouvelle! Je réussis à manger un bout de pain et à boire une tasse de thé! Mon estomac ne rouspète pas trop, mais il ne faudrait pas trop me secouer.

Avec toute cette pluie et ce froid, mes activités principales sont la lecture, l'écriture et l'écoute de la télévision italienne. J'ai également un nouvel ami qui est très important dans ma vie ces jours-ci et qui me suit partout où je vais. Mon radiateur portatif électrique que j'appelle Mousse.



Mousse
Mousse qui attend que je sorte de la douche

Mousse à mes cotés lorsque j'écoute la télé

Mousse qui reste auprès de moi lorsque je fais à manger

Mon problème, en ce mercredi matin, est que j'ai presque terminé mon dernier livre et si je n'ai pas de livre à lire, je suis foutue! J'ai lu jusqu'à maintenant cinq livres soit:

La vérité sur l'Affaire Harry Québert de Joël Dicker. Excellent, mais une fin un peu étirée.
Joseph Anton de Salman Rushdie. Très intéressant, mais quelques longueurs.
Si c'était à refaire de Marc Lévy. Excellent.
Morte a Firenze de Marco Vichi. Excellent et je crois qu'il est disponible en anglais.
The Black Box de Michael Connelly. Excellent.

Je pars donc avec mon parapluie acheter des livres à Sorrento. J'étais bien heureuse de me retourner dans cette belle ville. Je me promenais comme chez moi, en connaissant tous les petits racoins et en me dirigeant à ma librairie préférée où se trouvent des livres en français, en anglais et en italien. Je vous ferai savoir très bientôt si mes choix ont été justes.

En revenant de Sorrento, j'achète deux boîtes de bouillon de poulet, un paquet de Grissini (bâtonnets allongés de pain sec) et un pot de yogourt, tout pour calmer un estomac en convalescence. Mercredi soir tranquille, je veux être en forme demain.

Jeudi matin, à mon réveil, j'ouvre mes yeux après un long sommeil et qu'est ce que je vois ? Un point bleu dans le ciel! Miracle! Je sors de mon lit à toute allure, il ne faudrait surtout pas manquer cette rare occasion de voir du bleu dans le ciel. Je m'habille à toute vitesse, je prends mon ordinateur, mes notes et je pars en direction du café La Brezza.

Mais quelle belle vue, ciel bleu et même un rayon de soleil qui dépose délicatement des reflets sur ma caméra. Mon moral vient de prendre une bonne dose d'adrénaline. 





Il est 8 h 30. Je suis assise devant La Brezza et j'attends l'ouverture. Déjà les gens de la ville s'activent. Les hommes responsables de la location de bateau retirent les toiles protectrices. Des ouvriers passent la souffleuse à feuilles pour bien nettoyer les promenades. M. Black fait son tour devant le resto pour voir si tout est en ordre pour commencer une nouvelle journée. Ce resto est sa vie depuis 65 ans, il ne saurait faire autre chose à 8 h 30 le matin. Les peintres installent leur chevalet et leurs toiles au bord de la promenade pour montrer encore une fois leur talent aux touristes. Les propriétaires de boutiques passent le balai dehors pour s'assurer qu'aucun débris ne gêne la beauté de leurs étals. Les propriétaires de chien font leur promenade matinale et laissent courir leur chien sur la plage. Le livreur de fleurs et de terreaux effectue sa distribution journalière. Les rayons de soleil, encore très timides, essaient de percer les nuages pour sécher le sable humide. Après tant de pluie, le soleil semble avoir oublié comment faire. Cela lui prendra sûrement quelques jours à reprendre ses bonnes habitudes. À 8 h 45, les cloches de la cathédrale annoncent le début de la journée. Serait-ce possible, une journée ensoleillée ?

Il est 9 h et le café n'est pas encore ouvert... Que ce passe-t-il ? Je me lève pour regarder par la fenêtre et je vois une pancarte qui annonce Giovedì chiuso. Quoi, fermé le jeudi! Non mais, qui ferme le jeudi ? Personne! Vraiment, les Dieux du plaisir m'en veulent en maudit. En prononçant quelques jurons, je reçois la première goutte de pluie sur la tête : 
« I give up! » Je retourne à la maison...

La pluie a tellement gâché les festivités de Pâques et affecte tellement les activités touristiques de Positano que le Maire a décidé de faire une journée spéciale pour aider à démarrer la saison estivale. Dimanche, il y aura à la grande plage de la musique, des jeux, du divertissement et ils offriront à manger et à boire! Je souhaite de tout mon coeur qu'il ne pleuve pas, car cette magnifique ville ne mérite pas ce qu'elle vit en ce moment. À bien y penser, moi non plus je ne le mérite pas.



Jeudi midi, il fait froid, mais au moins le soleil a repris sa place légitime. Il est un peu voilé, mais il fait tout pour percer.

Enfin, il a réussi. 



Je prends l'apéro Chez Black, il fait beau, le vent s'est calmé et des enfants jouent sur la plage.




En retournant à la maison, je prends même un verre de vin sur la terrasse à 19 h 10, la poitrine à l'air. C'est du jamais vu! Enfin, pas cette année en tout cas.



On va y arriver les amis, patience...

Vendredi matin, je suis aux anges, encore du beau temps.



Je fais ma marche de santé, je prends une bonne douche et je me rends au Caffè La Brezza pour écrire ce blogue et pour travailler sur mon roman. Ça va être une bonne journée.

La Brezza
Vue de la terrasse de La Brezza

Je travaille de la terrasse avec un bon caffè latte et un croissant. Je crois que je suis de retour au paradis.

Bonne journée à tous et bonne fin de semaine!

Diane