Y a t-il un pompier dans ma chambre?


Mes amis, mes amours,

Dimanche soir, 23 h 15 environ, je suis couchée et à moitié endormie lorsque soudainement une forte odeur de fils électriques brulés me fait bondir de mon lit. Tout ce que j'ai réussi à dire est « le feu est pris quelque part dans la maison! ». Au même moment, les quatre détecteurs de fumée, un à chaque étage, se mettent à hurler de toute leur force.  Je prends le téléphone dans une main et je descends à la course au rez-de-chaussée pour fermer le système de chauffage central.  Puisque celui-ci est électrique, je ne prends pas de risque et j'éteins tout. Je descends ensuite au sous-sol tout en flairant comme un chien dans le but de détecter une odeur de fumée. Rien. Je reprends ma course du sous-sol vers le deuxième étage en allumant toutes les lumières sur mon passage pour m'aider à détecter la présence de fumée. Rien. Pendant ce temps, les détecteurs continuent de hurler et je réalise que ADT ne m'a pas encore appelé.  Habituellement, si l'alarme part, ADT est immédiatement au téléphone.  Rien.  Rendu au deuxième, à bout de souffle, je réalise que le détecteur de fumée de ADT ne sonne pas.  Ce sont ceux qui ne sont pas reliés à la centrale qui hurlent.  Je compose donc 911. Haletante, j'explique que je sens de la fumée, mais que je ne la vois pas et que tous les détecteurs sonnent. « J'entends effectivement l'alarme, je vous envoie les pompiers immédiatement! » Je raccroche et je repars de plus belle vers le sous-sol pour réévaluer la présence d'odeur et de fumée dans la maison. J'arrive au sous-sol, toujours rien.  Ben coudons! Je ne suis pas folle pourtant! J'ai bien senti le feu, l'odeur était assez forte pour me réveiller et pour déclencher les détecteurs. Où est le foutu feu ? 

Vous vous demandez peut-être où est mon Mousse pendant ce temps ? Heureusement, Mousse était chez Ami-Mo depuis vendredi.  Je dis heureusement, car si vous pensez que je suis pas mal énervée pendant tout ceci, Mousse serait hystérique. Malgré son air cool au parc canin, mon Mousse est la plus grande moumoune dans des situations comme celle-ci.

Je remonte au rez-de-chaussée pour attendre les pompiers. Pendant que je les attends, je suis soulagée de constater que la maison n'est pas trop bordélique, c'est toujours gênant de recevoir de la visite quand tout traîne. Je ramasse quand même le vieux journal par terre dans le salon, je suis peut-être une femme en détresse, mais au moins je suis propre. En attendant à la porte d'entrée, je jette un coup d'oeil sur ma tenue vestimentaire. Pour une fois, je ne porte pas mon pyjama troué en flannelette, mais une combine improvisée qui, je dois dire, n'est pas pire pour de la visite en fin de soirée. Je porte un « négligé » noir, un léger chandail noir à manches longues par dessus et des leggings gris en fin coton. C'était moulant sans être trop révélateur et les leggings cachaient le petit gras de jambe. C'était le kit parfait pour recevoir les pompiers. Je vérifie mon toupet dans le miroir de l'entrée et j'essaie de reprendre mon souffle. Définitivement, je ne suis pas en forme, car ma course, du sous-sol au deuxième à trois reprises, me fait tousser tellement je suis à bout de souffle.

Ce qui a dû être cinq minutes m'a paru comme vingt. Où sont les pompiers ?  En recomposant 911, je vois enfin la lumière d'une lampe de poche qui éclaire ma haie de cèdres. J'ouvre ma porte pour accueillir mes sauveteurs et dès que le premier pompier dépose sa botte sur mon tapis d'entrée, les détecteurs se taisent… « Bon, vous faites des miracles! Vous ne faites qu'arriver sur les lieux et les alarmes s'éteignent ? » J'étais heureuse de les voir et j'étais encore plus heureuse de ne plus entendre le son strident des détecteurs. Enfin le calme!

Six pompiers entrent dans la maison. Ils sont prêts à toutes éventualités. En plus du surpantalon, de la veste de protection, du casque, des bottes, des gants et de la hache, ils ont leur bonbonne d'oxygène sur le dos et leur masque attaché à la ceinture. L'un d'eux me pose des questions et suite à mes explications, ils se dispersent tous dans la maison. Il y en a un au deuxième, deux au premier, un au rez-de-chaussée et deux dans le sous-sol. Il y en avait peut-être plus, je ne sais pas, je voyais des pompiers partout! Je monte au premier pour expliquer que c'est à cet endroit que j'ai senti la fumée et il y a non seulement un pompier dans ma chambre, mais bien deux! L'odeur de fumée s'est dissipée, il n'y a pas de signe de feu aux étages. Trois des pompiers se réunissent au rez-de-chaussée pendant que les trois autres sont au sous-sol à examiner mon système de chauffage, le plus grand suspect dans cette affaire. Ils rallument le système que j'avais éteint préalablement, et inspectent le tout.

Je retrouvais enfin mon calme. J'étais entre bonnes mains. Je retrouvais enfin mon souffle et mon sourire. Mais à force de monter et descendre les escaliers, les pauvres pompiers étaient en sueur, surtout qu'on essayait le système de chauffage à fond. Un après l'autre, ils retirèrent leur casque… Je prends le temps de regarder autour de moi, de regarder le visage de ces hommes qui étaient venu me rassurer en pleine nuit. Je descends au sous-sol et une fois de plus, les pompiers avaient retiré leur casque. Eh bien, croyez-le ou non, j'avais dans ma maison les représentants du calendrier des sapeurs pompiers de Montréal. Beaux tu dis! L'un d'eux était devant moi. Non loin de mesure 2 mètres, il avait les cheveux noirs, un regard perçant et un visage sculpté à la perfection. S'il m'avait dit qu'il était italien et mannequin dans ces temps libres, je n'aurais eu aucune difficulté à le croire. De beaux hommes charmants, grands, musclés, le rêve de bien des célibataires du monde entier. 

J'avoue que cette expérience fut beaucoup plus agréable que la dernière fois… Il y a quelques mois, l'alarme de feu s'était déclenchée, mais cette fois, je n'avais ni vu ni senti de fumée.  J'étais alors resté calme. ADT m'avait appelé, mais il était trop tard pour annuler l'appel des pompiers qui passaient par hasard à quelques rues de chez moi. En ouvrant ma porte, j'ai vue cinq pompiers prêts à combattre les flammes, sûrement déçus que c'était une fausse alerte.  Mais je dois être honnête que j'étais également un peu déçue, car quatre pompiers sur cinq étaient des femmes! Ceux qui me connaissent bien savent que j'ai un faible pour les pompiers! En réalité, ce n'est pas seulement pour les pompiers.  J'ai toujours eu un grand respect pour l'uniforme, que ce soit celui du policier, du pompier et même du garde-côtes. J'admire toutes les personnes, hommes et femmes, qui plongent tête première dans des situations d'urgence, sans hésiter une seconde pour aider les gens en difficulté.  Mais dans mon cas, femme célibataire vivant seule, attendant au seuil de ma porte pour être sauvée en pleine nuit, l'égalité de la femme au travail me puait au nez ce soir-là. Désolée mesdames, ne prenez pas ce que je dis personnellement. C'est un commentaire bien sexiste, mais provoqué par ma surcharge hormonale. Ce n'est évidemment pas le fond de ma pensée. D'ailleurs, j'ai été garde côte pendant plusieurs années et je rêve encore de faire partie de l'équipe de Recherche et Sauvetage de la Garde Côtière et sauter d'un hélicoptère lors d'un sauvetage en haute mer. Mais, si je ne peux plus me fier sur LE pompier qui vient me sauver dans la nuit, dites-moi: what is this world coming to ?   

Finalement, vers minuit, les pages de mon calendrier de sapeurs pompiers 2012 se sont envolées une à une dans la nuit et j'ai été prise avec un système de chauffage central inopérant et mon système de chauffage personnel en surtension, au point où je n'ai pas pu m'endormir avant 2 h 30 du matin.

Suite à la suggestion du chef d'équipe des pompiers (le même qu'à la fausse alerte qui me lance nonchalamment: « Il me semble que je vous connais vous », pendant qu'il inspectait la maison) de faire examiner mon système de chauffage central (et non mon système de chauffage personnel, vous aurez bien deviné), un technicien est venu inspecter la chose. Deux tiges chauffantes ont surchauffé, ont fondu et finalement ont éclaté et heureusement qu'elles ont éclaté sinon le courant aurait continué de faire fondre les tiges et le feu aurait sûrement pris.

J'aimerai remercier du fond du coeur les sapeurs pompiers qui sont venus chez moi. Même s'ils n'ont pas eu à utiliser leur hache, leur bonbonne, leur masque à oxygène et leur boyau d'arrosage, ils m'ont rassurée, m'ont calmée, m'ont permis de dormir sur mes deux oreilles et m'ont encouragée à faire vérifier mon système de chauffage central pour découvrir le pot aux roses. Mon système de chauffage personnel lui, manque toujours d'entretien, mais il est plus difficile de trouver un technicien prêt et compétent pour entretenir ce système complexe.

Sur ce, faites vérifier vos systèmes de chauffages.

Diane

P. S. : Je fais tout mon possible pour trouver les pompiers qui sont venus chez moi et les prendre en photo, seulement pour le bénéfice de cette histoire bien entendu.

Tiges chauffantes brulées et brisées


Jeune Garde-Côtes!

La super équipe!

Moi même à l'oeuvre!  Le voilier a été sauvé!

Dans mes rêves...



La Traviata


Mes amis, mes amours,

Samedi 15 septembre 2012, 19 h 30.
La Place des Arts, Salle Wilfrid-Pelletier.
Opéra de Montréal, La Traviata de Verdi.

Je prends ma place à 19 h 15.  Siège T44. Je suis très bien située, c'est-à-dire au parterre, non loin de la scène et non loin de la porte de sortie.



Pour la Xe fois, je lis dans le fascicule l'histoire de Violetta et son amour pour Alfredo, ses problèmes d'argent, la demande insistante du père d'Alfredo pour qu'elle quitte son fils, la lettre d'adieu, le sacrifice, l'insulte, l'agonie et la mort de Violetta. Opéra en trois actes.

Les lumières sont tamisées et l'orchestre débute.  Dès que les premières notes sortent de la fosse et se dispersent dans la salle, mon tympan capte le bruit désagréable de la respiration profonde de mon voisin de droite. Une pompe à succion. Impossible pour moi de me concentrer sur la voix de la soprano qui apparaît sur scène. Je n'entends que l'aspirateur.  Je mets ma main droite en coupole par-dessus mon oreille pour bloquer le bruit de sa respiration tout en écoutant l'opéra. Inefficace. Je bouche mon oreille droite avec mon index pour éliminer totalement le bruit venant de ma droite. Inefficace. Je me retourne à plusieurs reprises pour regarder mon voisin avec de gros yeux méchants. Inefficace. Je me penche vers mon voisin de gauche pour m'éloigner de la balayeuse. Inefficace. Je suis exaspérée. Ce crétin est en train de ruiner ma soirée. 

Heureusement, après 35 minutes, le premier entracte.

Je suis décidée à mettre fin à mon calvaire en obtenant un autre siège. Je vais immédiatement consulter un placier. Je lui fais part de mon problème dont la seule solution est de trouver un autre siège à moins que mon voisin décide d'arrêter de respirer. Le placier m'informe que la salle est complète, mais il me promet d'envoyer son superviseur pour trouver une solution. Il prend en note mentalement mon siège et la couleur de ma robe (la dame en rouge à T44). Je retourne sagement à mon siège et j'attends. J'ai cependant de l'espoir, car dans la rangée devant la mienne, vers la gauche, se trouvait, lors du premier acte, deux places libres.  Maintenant, tout ce que je puisse espérer c'est que les deux personnes absentes ne soient pas en retard, mais bien tombées dans un fossé et que les places soient encore disponibles au début du deuxième acte. J'attends impatiemment. Cinq minutes avant la fin de l'entracte, qui vois-je arriver dans la rangée devant la mienne ? Cynthia, une de mes amies, qui a la mauvaise habitude d'être toujours en retard!  C?!@#* de t?!#*!!@!!! Je viens de perdre ma place!  Je la salue chaleureusement ainsi que son ami et je les regarde s'assoir, un grand pincement au coeur. Mais, à cet instant même, la superviseure vient me retrouver à ma place.  Je lui suggère de discuter plus loin puisque mon aspirateur était déjà de retour. Elle pense avoir la solution parfaite à mon problème. Le siège D30 était vide lors du premier acte. Nous nous dirigeons vers la scène, mais malheureusement, la personne était également en retard et non dans un fossé au bord de la 20. Seule issue possible, un siège d'employé à la Corbeille. À la Corbeille!  C'est prometteur... Je n'ai pas le choix, j'accepte.

Je prends ma place dans la Corbeille et le deuxième acte commence. Finalement ce n'est pas si mal, les sièges d'employé sont contre le mur du fond, sont surélevés et le son est meilleur qu'au parterre. Dès que les premières notes se rendent à mes oreilles, le système de ventilation de La Place des Arts, situé derrière le mur où je suis assise, part et le ronronnement constant de la circulation d'air atteint mes tympans. Encore!  Non, mais on me cherche ou quoi! Je réussis quand même à faire fi du bruit de fond et je me concentre sur les voix, les costumes, les décors. Je réalise avec beaucoup de déception que la mise en scène ne me captive pas du tout. Les voix sont belles, mais l'ensemble est fade. À aucun moment je suis éprise par la beauté, par le jeu des acteurs.  Rien.  Je ne sens rien.

Très rapidement, c'est le deuxième entracte, beaucoup plus court que le premier.  

Un jeune homme habillé comme une carte de mode est assis à côté de moi. Il se présente et je fais de même.  Nous racontons nos tristes histoires qui nous ont obligés à nous retrouver dans les sièges de rejeton. C'est un très bel homme d'environ 1,8 mètre et je suis certaine qu'il est gai. Pas de chance. Cependant, pendant notre petite jasette, il mentionne que sa conjointe est assise un peu plus loin. Encore une fois, pas de chance. J'ai toujours eu un Gaydar défectueux! Je n'ai vraiment aucun talent pour cela. Le troisième acte débute. Malheureusement, c'est toujours aussi fade. Finalement, Violetta est allongée sur la scène. Le rideau commence à descendre. J'ai tellement hâte de partir, déçue de tout ce qui m'est arrivé depuis le début que je prenne mon sac à main, je souhaite à mon voisin une belle fin de soirée et je pars à grande vitesse. Je rencontre quelques spectateurs dans les escaliers et malgré mes « fuck me shoes », je file à toute allure et je suis une des premières à arriver à sa voiture. Mais dès que je m'assois derrière le volant et que je me calme le pompon, je réalise que quelque chose cloche.

1. Lorsque le rideau est descendu, les lumières se sont allumées, ce qui n'est pas normal à la fin d'une pièce. Les lumières auraient dû rester fermées et les applaudissements auraient dû commencer.
2. Violetta était allongée sur la scène, mais elle ne semblait pas agoniser et elle n'était certainement pas morte. Dans un opéra, l'agonie est longue et la mort certaine.
3. Dans le garage, j'étais complètement seule. Très inhabituel. Aucune circulation, aucune personne à éviter. Je me déplaçais aisément à tel point que mes pneus crissèrent en tournant les coins.
4. Dehors, le calme plat dans les rues avoisinantes.

Comme vous l'avez bien deviné, ce que je pensais être le deuxième entracte était en réalité une pause pour changer les décors! Lorsque je suis partie à la course, c'était le deuxième entracte. J'ai réalisé tout ceci en sortant du garage mais aucun regret, cette soirée était vouée à l'échec dès le début. Je suis arrivée à la maison à 21 h 30, du jamais vu suite à un spectacle.

Ma conclusion de toute cette soirée: après avoir vécu l'exceptionnelle expérience de La Bohême à La Fenice à Venise, les dieux de l'opéra ont aligné les étoiles pour que mon expérience à Venise soit la plus belle de ma vie, que les souvenirs de cette soirée soient les plus mémorables et que rien d'autre ne puisse arriver à la hauteur de cet art italien vécu en Italie.

En regardant les photos suivantes, tirez vos propres conclusions:


La Place des Arts de Montréal





La Fenice, Venise










À bientôt!

Diane

Les changements


Mes amis, mes amours,

Depuis mon retour du Portage, cela fait déjà deux semaines, j'ai entrepris plusieurs projets dans la maison.  

Des changements dans la maison font toujours un grand bien. Le simple fait de redécorer nous donne un nouvel aperçu de notre chez-soi. C'est comme une belle brise qui rafraichit et qui nous donne le goût de sourire. Cet été, j'avais prévu deux changements, un sur ma terrasse au rez-de-chaussée et l'autre dans mon bureau. Deux autres projets se sont rajoutés soit, un changement de décor dans ma chambre et une réorganisation des cadres pour mettre en valeur mes aquarelles. J'ai réussi à compléter trois des quatre projets. Il ne me reste que les cadres à replacer.

Terrasse plus grande et nouvelle plate bande

Plancher de bois franc, nouvelle armoire et nouvelle couleur sur les murs
Nouvelle tête de lit et nouveaux rideaux


Tout en effectuant ces changements, j'ai suivi le régime Scarsdale. J'ai perdu 4 kilos en deux semaines. Une part de cette perte de poids est sûrement due à une cure de désintoxication au vin, une dépendance développée lors les deux dernières semaines au Portage. Deux semaines peuvent changer une vie, de la dépendance à la désintox. 

Le régime Scarsdale semble, à première vue, très drastique et très pénible. Un menu est préétabli pour chaque jours mais, pas de sucre, pas de gras, incluant les huiles, pas de pommes de terre, pas de riz, pas de produits laitiers à part du fromage cottage sans gras et pas de pâtes (!?#*@?%!#$#!). Bien entendu, pas d'alcool, mais l'eau, le thé et le café noir peuvent être bus en abondance. Également, les fruits, les légumes verts, les tomates et les protéines (viande, poisson, oeuf) peuvent être mangés en quantité illimitée, tout en respectant son niveau de satiété bien sûr. Un pain protéiné, dont la recette est donnée, est permis et est si dense que si par mégarde il tombait, il causerait une commotion cérébrale à mon pauvre Mousse qui attend toujours qu'un morceau de quelque chose tombe du comptoir. 

Le début de la première semaine a été un peu difficile, car mon estomac a dû passer d'un XXL à un XS. Cela a pris quelques jours où je dus sortir de la maison promener Mousse pour oublier la sensation d'autodigestion et de faiblesse extrême. Cependant, après ces petits moments de malaise, tout a très bien été, c'était même assez facile à suivre. Ce régime m'a permis de redécouvrir le bon goût des légumes frais et j'ai pu manger plein de fruits, ce qui faisait mon bonheur. Par contre, cela devenu difficile les deux derniers jours, non pas pour une raison de faim, mais pour une raison d'ennui. Ce n'est que lorsque nous imposons des restrictions sur le sucre et le gras que nous réalisons à quel point ces deux petits éléments jouent un rôle clé dans le goût des aliments que nous préparons tous les jours. Il y a une limite à la quantité d'ail, de sel, de poivre, de piment, de paprika, d'oignon, de câpre et d'herbe que l'on peut ajouter pour donner du goût aux aliments!  Une salade avec seulement du jus de citron ou du vinaigre, ce n'est pas extra. Il y a aussi une limite au nombre de pruneaux que l'on doit manger pour visiter régulièrement Mme Johnson. Les deux derniers jours, je pouvais être occupée à lire ou à faire quelque chose dans la maison et soudain, mon cerveau me jouait des tours et je sentais l'odeur de beignes. Des beignes! Dans mon salon! Dans ma maison, où tout aliment alléchant était inexistant! Le cerveau est bien puissant lorsqu'il fait face a une situation inhabituelle. En faisant mes marches avec Mousse,  je pouvais sentir de très, très loin l'odeur du café venant du Second Cup rue Bernard, l'odeur des tranches de pain rôties servies le matin au café du coin et l'odeur des croissants au beurre chez Mamie Clafoutis sur Van Horne.  La torture!

Le sacrifice en a valu la peine, car 4 kilos en moins, ce n'est pas négligeable. Boubou ne la trouve pas drôle du tout! Il est encore là, mais il n'est pas fort. Dès demain matin, post Scarsdale, je reprends mes bonnes habitudes alimentaires tout en respectant mon nouvel estomac XS. Je rêve d'un café avec un peu de lait! Je rêve d'une tranche de pain rôtie avec un peu de fromage à la crème et des fraises. Je rêve d'un petit bol de pâtes avec pancetta, ail et tomates cerises saupoudré de Parmigiano et de basilic frais. Juste à y penser, j'ai l'eau à la bouche.

Diane

Le grand retour


Mes amis, mes amours,

Dimanche matin 9h, Mousse et moi repartons pour la grande ville. Il pleut depuis deux jours alors le départ est plus facile à accepter.

De retour à Montréal, Mousse vit une petite dépression. Il fait plus chaud et plus humide qu'au Portage. Il n'est plus dehors toute la journée à surveiller les voisines, à leur faire une petite danse pour un biscuit et à dire bonjour aux passants. Il n'a plus sa marche matinale au bord de l'eau et sa sieste habituelle à l'ombre du lilas. Finalement, je parle de Mousse ou de moi? Nous avions effectivement le même rythme de vie et les mêmes habitudes (sauf la danse pour des biscuits), mais j'ai trop abusé des cocktails tandis que Mousse a été très raisonnable de ce côté-là...

Quels sont les plaisirs du retour? Dormir dans mon lit, prendre une longue douche chaude, retrouver mes amis, revoir mes émissions de télé en italien, recevoir La Presse tous les matins et retrouver tous les petits conforts de la maison.

Je suis très chanceuse d'avoir passé une bonne partie de l'été, la partie la plus chaude d'ailleurs, à Notre-Dame-du-Portage. C'est un lieu magnifique, reposant et de plus, Mousse et moi ne tolérons pas du tout les grandes chaleurs. Alors, tout le monde est content.

Dès mon arrivée, je commence un régime sévère, le régime Scarsdale. Dans deux semaines, Boubou me quittera enfin.

Je reçois déjà des appels pour donner des cours de math, alors nous sommes définitivement de retour à la réalité et au petit train-train quotidien.

Bon retour de vacances à tous et bonne rentrée scolaire!

Diane

P.S. Voici quelques couchers de soleil au Portage
















Aujourd'hui, j'étais au 7ème ciel!


Mes amis, mes amours,

Suite à mon dimanche plein de Poopoo (c'est le cas de le dire), j'ai reçu aujourd'hui une invitation des plus inattendues… Vous vous souvenez du fameux Sessna!



Le voila!



Jean-François, mon pilote préféré!


Seating for two!


Peur? Non.  Excitée comme une folle?  Oui!



Allez, on décolle!



Les Pèlerins



Vue lors d'un virage assez yéyé!  Vive les forces G!



Je vous l'ai dit, le 7ème ciel!



Lieu où ce déroule tout le Poopoo Portage!
Mon chalet est le 4ème petit chalet en partant de la gauche.



La pointe à Rivière-du-Loup



Préparation à l'atterrissage



Atterrissage réussi!



De retour au bercail.  On repart quand?

Avant et pendant le vol, mon coeur battait à cent mille à l'heure, jamais de peur, seulement d'exaltation. Quel expérience! Merci Jean-François et à l'année prochaine!

Diane

Poopoo Portage!


Mes amis, mes amours,

Dès que la gang arrive à Notre-Dame-du-Portage, le Poopoo Portage commence. Les rumeurs, les histoires cocasses, les potins, les scandales, les mésaventures, enfin tout le placotage prend place dans le Poopoo et au Portage, on a du Poopoo à revendre. Il faut aussi comprendre que nous pouvons également partager notre Poopoo personnel comme le Poopoo du Temple, etc.

Alors, permettez-moi de partager avec vous le Poopoo du Temple de dimanche dernier.

Dimanche matin vers 8h, je promène mon Mousse comme chaque matin. Nous sommes sur la grève derrière le chalet, car Mousse est complètement obsédé par le bord de l’eau, même s’il n’ose jamais se baigner. Quatre chalets plus loin se dressent un mur très élevé qui protège le terrain des grandes marées. C’est à cet endroit qu’habite Spyke, un grand danois mélangé (physiquement et mentalement), qui pourrait passer pour un poney, qui fait de l’embonpoint et qui a les manières d’un diable de Tasmanie. Je crois cependant que c’est un beau et bon chien sauf qu’il est mal élevé ou pas élevé du tout, c'est discutable. Cesar Milan règlerait son cas en 10 minutes j’en suis certaine.

Spyke, qu’on appelle souvent Skype par inadvertance, est en haut du mur. Ni Mousse ni moi ne l’avons vu. Tout d’un coup, Spyke saute en bas du mur et se met à galoper vers Mousse en jappant comme un dément. Ce chien de 55 kilos fonce carrément dans Mousse. Pour ceux qui connaissent mon Mousse, il ne se laisse pas piler sur les pieds sans conséquence. Alors mon Mousse se défend et maintenant j’ai devant moi 90 kilos de chien en pleine lutte, les gueules ouvertes, laissant échapper des grognements menaçants. Je crie de toute mes forces pour essayer de les surprendre et les séparer. Mais Mousse s’occupe de tout et fait peur à Spyke qui s’assoit et commence à pleurer comme un bébé. Je réussis à mettre Mousse de coté pour que tout le monde se calme le pompon. Finalement le propriétaire arrive, prend Spyke et me demande naïvement pourquoi cela est arrivé! Are you kidding me ? Ayant de l’adrénaline plein la caisse, je réponds que je ne sais pas et je retourne au chalet. 

Maintenant, tout le voisinage est réveillé non seulement par les jappements de Spyke, mais aussi par mes cris. De retour au chalet, les voisins viennent me voir pour partager leurs inquiétudes à mon sujet et celui de Mousse. Ils sont tous scandalisés par « l'attaque. » Il faut dire que tous les voisins sont déjà à bout de nerfs avec les jappements incessants de Spyke. J'ai pensé qu'il était mieux de calmer le jeu en expliquant que Spyke n'était qu'un chien mal élevé et non dangereux. Je ne crois pas avoir réussi à les convaincre. Par contre, Mousse reçoit toutes les félicitations possibles pour sa bravoure et pour s'être bien défendu contre LA bête.

Dès que mon taux d'adrénaline baisse et que j'aie repris mon souffle, je vais voir le maître de Spyke pour m'assurer que celui-ci n'est pas blessé (un croc mal placé peut faire bien des dommages) et pour répondre à sa question. C'est le manque de délicatesse dans l'approche de Spyke qui a provoqué Mousse à se défendre.  Il acquiesce et mentionne qu'il n'a pas eu le temps de l'attacher ce qui explique son saut périlleux en bas du mur.  Soudainement son épouse sort du chalet en robe de chambre et en gougoune et sur la défensive, elle commence à déblatérer à une vitesse surprenante le fait que son chien n'est pas méchant, qu'il ne mordrait personne, qu'il a été abandonné, que c'est le meilleur chien, que ci, que ça, que ci, que ça… Lorsqu'elle s'arrête pour prendre une respiration, je répète la même chose mentionnée à son mari et elle recommence de plus belle, mon chien est gentil, quand mon chien se fait attaquer il ne mord jamais, mon chien est sensible, mon chien, mon chien, mon chien…  Parlant à un mur, je termine la conversation en m'assurant auprès du maître de pouvoir marcher avec Mousse sur la grève sans vivre un autre incident de ce genre.

Mais quel culot quand même!  Ils n'offrent aucune excuse et ils n'ont même pas la gentillesse de me demander si Mousse va bien. Ceci en dit beaucoup... Que dit-on encore, les chiens ressemblent à leurs maîtres? Cela n'a jamais été aussi vrai.

Le beau Spyke



Dans l'après-midi, j'ai arrêté chez Michi et Guy pour dire bonjour. Mousse fut servi un grand bol d'eau et à notre départ, j'ai vidé le bol d'eau dans la plate bande pour arroser les fleurs qui souffrent de l'extrême chaleur. En passant par la plate bande pour retourner chez moi, je me fais piquer à la cheville et je sens une brulure intense! Une autre encore! Mousse lâche un cri, il vient de se faire piquer lui aussi! Je traverse la rue tout en étant suivi et vlan, une autre piqure mais cette fois-ci dans l'aine! Maintenant je cours comme une folle pour échapper à cette attaque tout en détachant mes pantalons étant convaincu que la prochaine cible serait ma pouchtanflounne. Au secours!

Il s'adonne que lorsque j'ai versé l'eau dans la plate bande, j'ai du même coup installé une piscine olympique dans un nid de guêpes.  Celles-ci décidèrent alors de faire front commun et d'attaquer la salope qui avait réaménagé leur terrain de jeu et en prime, elles se sont données le plaisir d'attaquer également la bibitte à quatre pattes.

Mousse et moi sommes rentrés à la maison tout piteux, la queue entre les jambes et un sentiment de brulure intense à plusieurs endroits.

Ensuite, à 17 h, je devais confirmer un tour de Cessna avec le neveu de ma propriétaire. À 16 h 45, le pire orage de l'été nous est tombé sur la tête et mon vol fut annulé.

Dimanche n'était pas ma journée. Mousse et moi sommes restés à la maison toute la soirée à panser nos blessures et dans mon cas à boire du vin pour noyer tous les effets de mes mésaventures.

Et voilà un petit aperçu du Poopoo Portage. Vous comprenez maintenant pourquoi mes étés passent vite.  Il y a toujours de l'action.

Bon Poopoo et à bientôt!

Diane

La pleine lune...


Mes amis, mes amours,

Une chose que j'ai héritée de Mamie, à part son sourire et sa joie de vivre, est cet effet étrange et inexplicable que la pleine lune a sur notre humeur. Quelques jours avant et le jour même de ce phénomène lunaire, Mamie et moi devenons, comment dire... un peu folle. Nous ne sommes définitivement pas dans notre état habituel. D'ailleurs, Dieter sait tout de suite lorsque la pleine lune approche, car Mamie se met à chanter sans raison, à faire des commentaires un peu grivois et des propositions indécentes.

Dans mon cas, je suis également grivoise et je dis des obscénités en me trouvant très très drôle.  J'ai eu un souper lundi et j'étais déchainée. Nous mangions du homard et j'ai dit tout haut que je refusais de prendre une petite fourchette pour sortir la chair de la carapace, car je trouvais que sucer la pince était une bonne pratique... J'ai eu un autre souper hier soir et c'était pire! J'ai soudainement eu une fascination pour la ville de Regina dont, vous le devinerez, j'ai modifié la prononciation en anglais par un mot qui suivait bien mon état d'esprit. Après le souper, nous étions tous assis au bord de l'eau à regarder les étoiles et les perséides lorsque, inattendue en cette soirée particulièrement chaude, une brise arriva à la rive et je dis tout haut en anglais qu'il était bon de se faire rafraîchir la Regina!!! Si j'avais un amoureux, je crois que sa vie serait en danger...

Aussi, je fais des choses que je ne ferais pas habituellement. Aujourd'hui, le comble du comble, je me suis baignée dans le fleuve Saint-Laurent, une chose que je n'ai pas faite depuis 5 ou 6 ans.  Je ne me reconnais plus.

Pleine lune, sortez de ce corps!!!
  
Même Mousse ne me comprend pas quand je suis dans cet état. Une fois dans l'eau, j'ai quand même reçu des félicitations de mes voisines qui ne pensaient jamais me voir mettre un jour un orteil à l'eau.



Mais qu'est ce que je fais dans le Saint-Laurent?

Ooooooh mio dio!!


Mousse pense à me sauver, mais seulement pour quelques secondes...

Mais elle est folle ou quoi?


Ce soir c'est la pleine lune et je n'ai pas reçu d'invitation pour souper. Je crois que la gang est tannée de m'entendre dire des niaiseries. Heureusement, demain je reviendrai à la normale, je reprendrai mes esprits et je ne serai grivoise qu'à la prochaine pleine lune, enfin je l'espère.

Gros bisous d'un loup-garou plus polissonne que dangereuse...

Diane

Le grand départ!


Mes amis, mes amours,

L'ouragan a passé les deux dernières semaines au-dessus du Portage et nous a quitté ce matin. Mousse et moi avons repris notre petit train train post-Mamie incluant le retour au « lit conjugal » et la sieste journalière dans un calme déconcertant...

Mousse post-Mamie

Diane post-Mamie


Pendant que Mamie était ici, nous avons mangé sans retenue. Boubou était heureux!






Nous avons découvert un nouvel art, portrait sur plage composé de galets, coquillages, algues et branches,



Nous avons fait notre pèlerinage à Kamouraska, à la Filature de l'Ile Verte et nous avons même découvert une nouvelle pâtisserie à St-Simon, Aux Petits Caprices, où ils confectionnent des gâteaux à se jeter par terre et qui portent des noms inusités tel Petite Fripouille, Croque Coyote, Bachi-Bouzouk, La fille de la montagne dans son berceau jaune banane, Trous de mémoire et bien d'autres.

Ma belle-soeur Anne est venue passer quelques jours avec nous. Nous avons bien mangé et bien bu à l'Auberge sur Mer: escargots au Perno et assiette terre et mer pour Anne, ravioli au homard et ris de veau pour Mamie, carpaccio de boeuf et morue poêlé et au gratin pour moi. 



Ce matin, Anne et Mamie sont reparties vers Montréal. Mamie est maintenant de retour à la maison et puisque Dieter était en Allemagne pendant trois semaines, je suggère de ne pas les appeler, car « distance makes the heart grow fonder » et je crois qu'ils sont « occupés » à rattraper le temps perdu.

Ma chère Mamie, je te remercie du fond du coeur pour nos deux semaines de fille.  C'est un plaisir et un privilège de passer ce temps avec toi, même si je suis épuisée, je suis heureuse des beaux moments que nous avons passés ensemble.

Il me reste maintenant deux semaines au Portage et il fait un temps magnifique. Je me fais bronzer et je vous écris bientôt.

Diane